En ces temps de polémique « loftstoriènne »,
il nous semble pertinent de parler d'une série courte mais indispensable : Max Headroom.
Véritable ovni télévisuel,
Max Headroom nous proposait une critique acide et acerbe de la télévision,
mettant le spectateur face à son voyeurisme latent.
Jugez plutôt : Comme l'indique la scène d'ouverture de chaque épisode,
nous sommes 20 minutes dans le futur,
dans un univers de style cyberpunk.
Dans ce monde ravagé, soit par une guerre ou soit par une catastrophe économique (on ne le saura jamais),
la télévision est devenue omniprésente,
c'est un véritable opium du peuple.
Les postes de télé sont partout, dans toutes les pièces, dans toutes les boutiques, dans toutes les rues.
Ils sont même gratuits, le gouvernement les donnant a tour de bras.
Ces postes ont juste une particularité, ils n'ont pas de bouton marche-arrêt et fonctionnent 24h sur 24.
Pire encore, éteindre un poste est considéré comme un délit d'une extrême gravité.
Dans ce monde en folie,
le médium télévisuel gère tout
(les élections, les mariages, les messes, les procès, les enterrements... tout, je dis bien tout, passe par la télé),
et les chaînes de télé, telles le canal 23, sont toutes puissantes.
Le canal 23 justement, parlons-en.
C'est le network le plus regardé par les téléspectateurs accros.
Il diffuse en permanence des niaiseries qui sont adaptées minute après minute
afin de garder le maximum de spectateurs et d'éviter le zapping
(tout cela grâce à un audimat mesuré seconde par seconde et en temps réel).
Mais dans cette chaîne (ni meilleure ni pire qu'une autre) existe un îlot de liberté et d'indépendance
représenté par un journaliste hors pair : Edison CARTER.
Carter va partout avec sa caméra et dénonce les dérives de la société.
Il est aidé par sa contrôleuse (Théora) et par son producteur (Murray).
Carter est un véritable emmerdeur aux yeux des dirigeants de chaînes et des publicitaires
qui financent les programmes
mais il est intouchable, son show étant l'un des plus suivi de la planète.
Jusqu'au jour où Carter s'attaque aux patrons de sa propre chaîne
pour une histoire de pub subliminale qui tue ceux qui la regarde.
Là, on décide en haut lieu de tuer carter et on y parvient presque.
Carter se retrouve dans le coma.
Et c'est là que les dirigeants font la plus grande erreur de leur vie.
Afin de découvrir ce que sait exactement Carter,
on demande à un génie de l'informatique de créer un double virtuel de Carter
et d'y introduire des « impulsions mémorielles » provenant du cerveau d'Edison.
L'expérience marche trop bien, et le personnage virtuel,
qui se fait appeler max Headroom
(en référence à une barrière MAXIMUM HEADROOM, dernière chose que Edison a vue avant de sombrer dans le coma)
va se révéler être encore plus indépendant que Carter.
Il va s'introduire dans les réseaux informatiques de canal 23
et va aider Edison, enfin sorti du coma, à dénoncer les malversations.
Désormais, Carter et son jumeau informatique, Max, vont former une équipe des plus percutantes.
Edison grâce à sa camera et Max grâce à sa faculté d'apparaître sur tous les écrans télé,
vont continuer à fustiger les travers de cette société en déliquescence.
Deux cerveaux mais une seule mémoire.