J.Michael Straczynski (J. Pour Joseph ou son diminutif Joe) est né en 1954 dans la ville de
Patterson, aux Etats-Unis.
Il se passionne très vite pour l’écriture et la littérature S-F. Ses auteurs de prédilection sont
Asimov, Aldiss, Matheson, Clarke, Dick, Herbert, Tolkien, Ellison et un certain... Alfred
Bester.
A la télévision, il regarde avec passion la quatrième dimension, les envahisseurs, au-delà du
réel et bien sur Star Trek. Il est admiratif du travail de Patrick Mc Goohan sur Le Prisonnier.
Au début des années 80, il remarque le dessin animé « les maîtres de l’univers ».
J.Michael Straczynski se sent capable d’écrire un scénario pour cette série, et par amusement, envoie un
synopsis à la chaîne de télévision qui diffuse la série. L’impensable se produit alors et
J.Michael Straczynski reçoit un appel du producteur de la série qui manifeste le désir de le
rencontrer.
Après son engagement sur les maîtres de l’univers, on retrouve le nom de Straczynski sur des
séries telles que Jayce et les conquérants de la lumière, She-ra (spin off des maîtres de
l’univers) et ghostbusters : the animated séries. En ce qui concerne les séries avec acteurs, on
y retrouve son nom : Arabesque, Walker Texas ranger et la loi est la loi.
En 1985, il devient show runner (directeur d’écriture) sur une nouvelle mouture de la
quatrième dimension (rebaptisé en France la cinquième dimension). En tant que fan de Rod
Serling, il prend ce rôle à cœur.
Par la suite, J.Michael Straczynski s’implique dans la série Captain Power et les soldats du
futur où, en tant que show runner, il écrit 13 des 22 épisodes (note de John Koenig : cette série
pour jeunes avait la particularité d’être interactive et permettait aux telespectateurs dotés des
jouets nécessaires de tirer sur les méchants de service et de marquer des points. Dans captain
Power, nous suivions les exploits de Jonathan Power et de son équipe, tous dotés de bio
armures et luttant contre le redoutable Biotron et ses bio-robots. Quand on regarde
attentivement cette série, on trouve dans les scénarios de J.Michael Straczynski des prémices
de l’univers de babylon 5).
A la fin de captain power, J.Michael Straczynski réfléchit à une série qui, au lieu de se
construire au fur et à mesure de sa production, pourrait dès son lancement être dotée d’un
début, d’un milieu et surtout d’une fin. C’est ainsi qu’il crée
Babylon 5
qui s’étalera sur 5 saisons.
Entre le moment où il écrira les premières lignes et la diffusion du dernier téléfilm, Babylon 5
lui prendra dix années de sa vie (1990-2000). J.Michael Straczynski avoue que ce furent les
10 années les plus ardues de sa vie, dues aux combats quotidiens qu’il a dû mener pour
imposer et faire vivre sa série.
En 1999, il crée une série dérivée de Babylon 5 : Crusade (ou 2267, l’ultime croisade). Ce fut
un échec à cause des dirigeants du diffuseur, la chaîne TNT (voir note plus loin).
Depuis 2001, J.Michael Straczynski se consacre à l’écriture de comics. On lui doit Midnight
Nation, Rising stars et surtout il redonne un second souffle au mythique Spider man (qu’il
continue toujours de scénariser).
En 2002, J.Michael Straczynski se lance à nouveau dans une série télé, adaptée de la bd
française « Jérémiah » de Hermann.
Fin 2003, Straczynski a annoncé son intention de faire renaître Babylon 5, peut être au
cinéma. Son projet porte le nom de code de B5 : TmoS donc…. Wait and see.
Le spin off de Babylon 5, Crusade (2267, Ultime croisade) fut un échec. En fait, lorsqu’en
1999 J.Michael Straczynski prit accord avec le réseau TNT pour produire et diffuser cette
série, il s’engagea dans un combat perdu d’avance.
En effet, TNT voulait une série totalement différente de Babylon 5 et, dès le début, se mêla du
travail de Straczynski. Elle commença par donner des suggestions puis carrément des ordres
au scénariste. Ainsi, les dirigeants de TNT ont exigé que le premier épisode commence par un
combat spatial, ont refusé les costumes pourtant choisis par J.Michael Straczynski lui-même,
ont imposé le caractère de certains personnages. Mais le comble du ridicule fut atteint
lorsqu’un génie de chez TNT imposa à Straczynski de créer pour la série un personnage
« d’explorateur sexuel » qui, dans chaque épisode, découvrirait la sexualité des humains et
extra terrestres en faisant l’amour à tous les protagonistes.
Bref, au bout de 13 épisodes, J.Michael Straczynski claqua la porte et partit avant même la
diffusion de la série (ce que TNT fit en catimini durant l’été 1999).
Dommage, car le projet initial était alléchant, et si on avait laissé faire J.Michael Straczynski
on aurait peut-être eu droit à un très bon spin off.
Pour bien montrer l’unité de son œuvre, J.Michael Straczynski a donné un titre à chaque saison de B5. Chaque titre se veut un résumé de la saison. Ce titre est également celui d’un épisode emblématique de la série.
John Koenig, le 19 juin 2005.